Maïs Risque de baisse

Ça chauffe pour les maïs français. Leur état se dégrade à nouveau cette semaine. Même constat ailleurs en Europe et notamment en Roumanie. Les prix sont ainsi soutenus par cette dégradation de l’état des cultures en raison de l’installation du temps sec (lire ci-dessous). Outre-Atlantique, en revanche, les prévisions sont bonnes. Pronostiquant des rendements records, le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a revu en forte hausse la production de maïs aux États-Unis. Avec un bond de 15,6 millions de tonnes (Mt) en l’espace d’un mois, la production américaine devrait atteindre 384,9 Mt, selon l’USDA. « Cela ne laisse pour l’heure guère de perspectives de hausse significative, sauf accident », d’après le cabinet Tallage.

Marché attentiste

« Le Profarmer Crop Tour (1) de cette semaine devrait permettre d’avoir une autre vision de la situation, et de valider ou de nuancer les conclusions de l’USDA », explique-t-on à l’AGPM (2). Le marché attend donc d’y voir plus clair pour accentuer ou inverser le mouvement baissier des dernières semaines. Les Argentins comptent, quant à eux, augmenter de 25 % leur sole de maïs.

Pour l’Ukraine, l’USDA projette une hausse de production à 26 Mt (23,3 Mt en 2015). En effet, la sole ukrainienne semée a progressé cette année et les conditions de début de campagne ont été favorables. « Néanmoins, pour certains, le manque de précipitations sur certaines régions de la mer Noire pourrait pénaliser les rendements », indique l’AGPM. Les opérateurs restent donc dans l’expectative, mais le mouvement baissier pourrait vite reprendre.

(1) Le tour de plaine du plus important des organismes privés.

(2) Association générale des producteurs de maïs.